Nous avons marché le long des sentiers.
Parmi nous, certains sont tombés
Et tous les autres que deviennent-ils ?
Nous sommes prisonniers de l’inutile.
Derrière nous, campagnes et villages
Ensevelis sous le lierre sauvage
Ou seul un chien peut-être vit tranquille.
Nous sommes prisonniers de l’inutile.
Nous sommes prisonniers des liens qui nous attachent
Et nous souffrons.
Dans notre cœur, comme une tache,
Quelque chose qui grandit et qui se cache.
Nous sommes prisonniers des liens qui nous attachent.
Quelques croix sont plantées sur le chemin
Que les bourreaux nous montrent de la main,
Disant : „De l’autre monde, que reste-il ?”
Nous sommes prisonniers de l’inutile.
Au-delà de nous, dans le ciel de plomb,
Y a-t-il un Dieu, quelqu’un nous l’appelons ?
Nous oublier, comment le pourrait-il ?
Nous sommes prisonniers de l’inutile.
Prisonniers de L’Inutile
aut. Gérard Manset
int. Francis Cabrel
24/06/2013 la 9:25 pm
Savoir sourire,
À une inconnue qui passe,
N’en garder aucune trace,
Sinon celle du plaisir
Savoir aimer
Sans rien attendre en retour,
Ni égard, ni grand amour,
Pas même l’espoir d’être aimé,
{Refrain:
Mais savoir donner,
Donner sans reprendre,
Ne rien faire qu’apprendre
Apprendre à aimer,
Aimer sans attendre,
Aimer à tout prendre,
Apprendre à sourire,
Rien que pour le geste,
Sans vouloir le reste
Et apprendre à Vivre
Et s’en aller.
Savoir attendre,
Goûter à ce plein bonheur
Qu’on vous donne comme par erreur,
Tant on ne l’attendait plus.
Se voir y croire
pour tromper la peur du vide
Ancrée comme autant de rides
Qui ternissent les miroirs
{Refrain
Savoir souffrir
En silence, sans murmure,
Ni défense ni armure
Souffrir à vouloir mourir
Et se relever
Comme on renaît de ses cendres,
Avec tant d’amour à revendre
Qu’on tire un trait sur le passé.
{Refrain
Apprendre à rêver
À rêver pour deux,
Rien qu’en fermant les yeux,
Et savoir donner
Donner sans rature
Ni demi-mesure
Apprendre à rester.
Vouloir jusqu’au bout
Rester malgré tout,
Apprendre à aimer,
Et s’en aller,
Et s’en aller…
Florent Pagny